Le cinéma espagnol, 250 films incontournables hispanique et latino-américains de 1933 à nos jours »
En achevant la lecture de Le cinéma espagnol... par Antxon Salvador; Ed Gremese 2001, (dispo à la médiathèque Fellini, dès que je l’aurai rendu), j’en profite pour rajouter quelques films à ta première liste et à celle de Lionel, je rajouterai ceux dont la fiche m’a le plus marqué ou qui semblent avoir rencontré un grand succès critique et/ou public, je n’en ai vu aucun à par L’espoir. J'ai moi aussi fait l'impasse sur Bunuel et les débuts d'Almodovar pour essayer de sélectionner des films moins connus en évitant les redites avec l'article de Raoul (Le Bourreau, Mort d'un cycliste ...).
L’Espoir (Sierra de Teruel), André Malraux 1939 : ok le réalisateur est français, le tournage commencé à Barcelone sera achevé dans les studios de Joinville après l'encerclement de Barcelone et ne sera diffusé qu'en 1945, mais le film reste une commande et une production du Sous-Secrétariat à la Propagande du Gouvernement Républicain dans un style épique soviétique typique d'une époque.
La torre de los siete jorobaros (La tour des sept bossus), Edgar Neville 1944 : un des premiers films fantastiques oniriques dans un style expressionniste, trucages optiques, décors monumentaux, si j’en parle c’est que le film vient d’être édité en dvd par la Cinémathèque Française, donc potentiellement visible et semble posséder de grandes qualités.
Vida en sombras (Une vie dans l’ombre), Liorenc llobet-Gracia 1948 : un film ovni unique réalisation de son auteur, un film de cinéphile pour cinéphile, un enfant né pendant une des premières projections de cinéma en 1900, grandira en regardant des films et voudra devenir réalisateur.
Mystère à Barcelone (Apartado de correos), Julio Salvador 1950 : un polar filmé dans les rues de Barcelone et sous double influence néo–réaliste et film noir américain. (j’aime les films noirs)
El lazarillo de Tormes (La vie de Lazarillo de Tormes), César Fernandez Ardavin 1959 : adaptation d’un classique de la littérature picaresque, peinture de mœurs narrant les aventures d’un enfant, le film est parait-il d'une grande qualité esthétique.
Los Tarantos (Les Tarantos), Francisco Rovira Beleta 1963 : une adaptation de Roméo et Juliette dans deux familles gitanes, une vision sociologique des bidonvilles de Barcelone, un des premiers films espagnols a être sélectionné pour les oscars.
La Caza (La Chasse), Carlos Saura 1966 : un des premiers films de Saura, une parabole sur la guerre civile à travers une partie de chasse qui finira mal.
L’esprit de la ruche (El esperitu de la colmena), Victor Erice 1973, (mentionné dans la liste de Lionel) : j'ai déja entendu parler de ce film que je n’ai jamais vu, qualifié dans le dico de film fondamental du ciné espagnol et mondial !!! L’histoire de deux petites filles dans un village perdu de Castille dans les années 40, le cinéma itinérant qui projettera Frankenstein un dimanche sera pour elles la sortie de l'enfance et la perte de l'innocence. (Du même auteur : Le Sud (1983) semble très recommandable)
Je suis à la page 150, fin des années 70, les 150 pages restantes, des années 80 à nos jours, seront l'occasion d'un prochain article avec en bonus une sélection de films sud-américains.