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CINE CLUB ... L'ÎLE VERTE
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14 juillet 2013

"La Ballade de Narayama", film japonais de Shohei Imamura (1983)

Je l'aurai enfin vu le film le plus célèbre d'Imamura, palme d'or du Festival de Cannes 1983, répertorié dans la liste des 1001 films à voir avant de mourir ... Et bien, bof, bof. Comme souvent avec le cinéma japonais, j'ai l'impression que plein de choses m'échappent. Pourtant l'histoire de ce village perdu dans la montagne dont les habitants luttent pour manger (et pour niquer ! Les fondamentaux de tout être vivant finalement ...) et dont une tradition ancestrale veut que chaque personne, qui atteint les soixante-dix ans, soit emmenée pour mourir au sommet de Narayama, "la Montagne aux chênes", n'était pas pour me déplaire. Il est vrai que le contexte change radicalement de celui présenté dans les films historiques de Kurosawa. Ici, on est pas chez les samouraïs. On a les pieds dans la boue, on balance les bébés dans la rizière pour faire de l'engrais et on finit enterré vivant avec toute sa famille, si on se fait choper à voler des patates, parce que c'est la famine, alors, hein ! Faut pas déconner ... Pas facile d'être un pécore dans le Japon du XIXème.

La_ballade_de_narayama

Quoi qu'il en soit, je n'ai jamais réussi à me plonger dans cette ambiance champêtre. Il faut avouer que la qualité du DVD de la médiathèque, plus que douteuse, ne faisait rien pour arranger les choses. Les scènes nocturnes (et il y en a un paquet) étaient plongées dans le noir presque total, même en essayant de reparamétrer le téléviseur. Du coup, on devine, plus qu'on ne voit, ce qui s'y passe et qui est impliqué. Déjà que distinguer un Japonais hirsute d'un autre, pour un Occidental, c'est pas forcément évident, alors là ... petit à petit, on lache l'affaire et on prend son mal en patience en attendant la fameuse "ballade", où le fils va porter sa mère dans la montagne. Il s'agit pour moi de la meilleure séquence du film (30 min sur 154 ...). Deux êtres perdus au milieu d'une nature grisâtre, sur laquelle viennent se poser, ici et là, les petites touches de couleur de la végétation (encore une fois, je déplore le rendu baveux du DVD). C'est simple, épurée, silencieux ... beau, quoi ! 

J'imagine que La Ballade de Narayama offre plein de choses qui me sont passées au-dessus de la tête. D'Imamura, j'avais apprécié Pluie Noire et je ne perd pas l'espoir de me sentir un jour plus en phase avec le cinéma nippon hors Kurosawa. To be continued ...

narayama

 

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